Ce mois de janvier 2021 a marqué les dix ans de la révolution de jasmin. Le soulèvement tunisien avait signé le début des printemps arabes. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ? L'éviction de vingt-trois années de dictature avait suscité une sympathie internationale spontanée. Une partie de la population sans armes avait triomphé d'un État policier. Dix ans plus tard, la morosité a rejoint l’amertume.
La Tunisie conjugue frustrations sociales et désillusions économiques, malgré de notables acquis démocratiques : des élections libres, un Président de la République gardien de la Constitution, un équilibre des pouvoirs conçu pour éviter un retour au parti unique d'avant, un secteur de la presse et de l’audiovisuel libre. Et pourtant, le mécontentement domine sur fond crise économique, aggravée par le Covid-19. Étudiant, entrepreneur, chômeur ou encore aide-soignant, quatre Tunisiens nous font part de cette page de leur histoire, à travers leurs souvenirs, leurs espoirs et désillusions.
0 Commentaires